Date of Award
1-2016
Document Type
Thesis
Degree Name
Master of Arts (MA)
College/School
College of Humanities and Social Sciences
Department/Program
Modern Languages and Literatures
Thesis Sponsor/Dissertation Chair/Project Chair
Kathleen Loysen
Committee Member
Elizabeth Emery
Committee Member
Rabia Redouane
Abstract
Conçu au XIIIe siècle pour permettre aux laïcs de se recueillir dans la solitude et de prier comme les ecclésiastiques, le livre d’heures était un livre de prières. Si quelques lecteurs au Moyen Âge possédaient un manuscrit de la Bible, le livre d’heures deviendra l’objet portable des laïcs aisés qui souhaitaient prier dans l’intimité et à l’aide des prières que suivaient les membres du clergé. D’abord le privilège des rois, des nobles et des riches qui pouvaient se permettre de commander ce livre enluminé coûteux, le livre d’heures deviendra de plus en plus accessible aux laïcs, plus précisément lors de l’avènement de l’imprimerie au milieu du XVe siècle. La montée de la popularité du livre d’heures signale qu’à partir du XIIIe siècle, après le concile de Latran, les nobles et les bien nantis d’Europe et d’Angleterre désiraient acquérir une vie intérieure religieuse plus sérieuse, basée sur le modèle des moines et des prêtres, et commençaient à rechercher l’individualité dans la prière et une communication plus directe avec Dieu. Les livres d’heures étaient des livres de prières au Moyen Âge, mais ils sont considérés de nos jours comme des oeuvres d’art en raison de leurs illustrations et de leurs bordures créées par des artistes sous la direction de maîtres, eux-mêmes artistes, qui rivalisaient pour créer un univers visuel de plus en plus riche et complexe, ce qui enrichissait l’expérience de la prière. Après avoir présenté le livre d’heures, ce travail examinera ce que ce type de manuscrit de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle nous révèle au sujet de cette période de prémodernité, de passage entre le Moyen Âge et la Renaissance. L’outil de travail de cette recherche sera les Grandes Heures d’Anne de Bretagne. L’analyse du manuscrit, durant cette période de transition, fera ressortir la tension entre la fidélité à la tradition religieuse et la tendance vers les idées nouvelles avec les bordures « trompe l’oeil », par exemple. Dans une autre étape, ce travail mettra côte à côte l’oeuvre de Bourdichon dans les Grandes Heures d’Anne de Bretagne et ce qui était produit à la même époque par les enlumineurs flamands, dans leur nouvelle expression de l’environnement. Ce travail s’est appuyé sur plus de 56 illustrations provenant de différents livres d’heures. Nous avons cru qu’il était important pour les lecteurs de ce mémoire de comprendre visuellement ce que nous avons tenté de démontrer et de s’en faire une idée concrète. Ces images ont été choisies avec soin pour leur beauté, pour leur éloquence et pour leur rapport étroit avec les idées exposées dans ce travail.
Recommended Citation
Théberge, Marie, "Les livres d’heures manuscrits : Le cas des Grandes Heures d’Anne de Bretagne" (2016). Theses, Dissertations and Culminating Projects. 177.
https://digitalcommons.montclair.edu/etd/177